Biographie :
Gustave Henri Émile Blanchot, dessine très tôt et s’invente son nom d’artiste, Gus Bofa, dès l’âge de huit ans. Après quelques années comme ingénieur, il se lance dans l’affiche en collaborant au Rire puis au Sourire et à la Petite semaine. Il dessine également des décors et des costumes pour le théâtre. Très grièvement blessé lors de la guerre de 14, il compose et envoie de son lit des dessins à destination du magazine La Baïonnette. Après la guerre, il collabore au mensuel Le Crapouillot et débute également une carrière d’illustrateurs de livres de luxe, mettant en image les œuvres de Voltaire, Cervantès ou De Quincey. Il fonde ensuite le Salon de l’araignée, véritable espace de liberté dédié aux dessinateurs désirant réaliser des œuvres plus personnelles. À cette époque, Bofa réalise lui-même des œuvres plus personnelles, voire sombres, comme Malaises ou ZOO, qui porte un constat assez pessimiste sur l’Homme. À la fin des éditions de luxe dans les années 1950, il se consacre plus spécialement à des ouvrages autobiographiques, dont il signe textes et dessins. On peut citer la Voie libre, Déblais ou la Croisière incertaine, qui portent toujours une reflexion désabusée sur la condition humaine. Son sens de l’observation, son dessin faussement caricaturiste et sa dimension aussi littéraire font probablement de Bofa l’un des plus grands précurseurs de la bande dessinée et de l’illustration en Europe. Depuis quelques années, ses ouvrages son réédités par les éditions Cornélius.
« Des monstres sacrés exposés à la Galerie Glénat. » LE MONDE
« Glénat épate la galerie. » ACTUABD